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Cotiella - Avril 2009


Generated by Galerie
mardi 21 avril 2009


Cliquez sur une image pour l'agrandir.

Le Cotiella par le col de Santa Isabel est encre un vieux projet que je souhaitais concrétiser cette année....exceptionnelle... et je cois que nous avons choisi le bon créneau
en terme météo : beau temps sur le Cotiella alors que les Pyrénées étaient bien affectées par de vilains nuages,
en terme d'accès : puisque la route de Santa Isabel devenait tout juste praticable.

Départ de Toulouse à... 14 h et arrivée au Col de Santa Isbel (1528 m) vers 18 h.
Nous aurons auparavant dû dégager sur quelques mètres la route à la pelle pour gagner quelques kilomètres et abandonner les voitures à 200 m du col devant des congères infranchissables.

Après avoir monté les tentes, nous avons passé une bonne soirée à l'abri dans la cabane qui ne comporte qu'une table et un lit.
Néanmoins, elle est propre.

Attention, il n'y a pas d'eau à proximité, juste un goûte à goûte qui débite royalement un litre à l'heure...

Le lendemain, réveil à 6 h 15 , à la pointe du jour, et départ vers 7 h 20 pour le Cotiella, les skis sur le sac, car cette partie de la montée prend bien le soleil est s'est complètement déneigée jusqu'à 1700 m.

Au début, il faut suivre la piste jusqu'à son terminus à proximité d'un abreuvoir glauque.
Ensuite, dans la forêt, le chemin devient assez difficile à suivre.
Il vaut mieux rester sur la gauche et au bout de 20 mn de progression, vous devriez apercevoir sur votre gauche un gigantesque déversoir d'avalanche qui vous permettra de progresser plus rapidement.

Dès la sortie de la forêt, le spectacle est magnifique avec la Pena Montagnessa qui prend le soleil du matin, des falaises de calcaires à perte de vue, au dessus de nous le Movison Grande qui nous surveille et derrière nous la vallée d'Escuain et le Mont Perdu, magnifique.

Il faut ensuite se positionner sur la partie gauche du déversoir et le longer en remontant une pente qui se redresse de plus en plus.

Le passage paraît improbable et pourtant, c'est bien l'itinéraire : remonter cette grande pente bien raide jusqu'à un plateau intermédiaire que l'on devine ... au pied du Movison.

J'attire votre attention sur la nécessité de n'aborder cette pente que si elle est bien stable car, vu sa largeur, sa raideur et son ampleur, un départ de plaque serait très certainement problématqiue (voir la taille du déversoir d'avalanche qui donne à réfléchir).

Plus on s'élève dans cette pente, plus il faut se diriger vers la droite et rejoindre un vieil arbre mort (voir photo).
Le passage est juste au dessus.

Une fois que l'on à pris pied sur ce plateau intermédiaire, il faut résister à l'attraction du col, à gauche de Movison Grande qui n'est pas l'itinéraire le plus court, loin de là, mais plutôt, suivre la courbe de niveau et là encore traverser une grande et large pente suspendue au dessus d'impressionnantes falaises.

Peu après, nous prenons pied sur un immense plateau fermé au loin, par le Cotiella et le Pic d'Espouy.
C'est le début d'une très longue traversée qui va particulièrement solliciter nos jambes gauches; pendant près de  deux heures, on progresse effectivement sur le même appui mais le spectacle est magnifique dans une solitude totale (il n'y a personne, absolument aucune trace et même aucun animal).


Peu à peu, au fil des dollines et des talwegs, que nous devons soit contourner, soit traverser, le Cotiella se rapproche et nous abordons le bas du Col vers 2400 m.
Il reste près de 500 m ce qui donne une idée des superbes pentes que va nous proposer le Cotiella à la descente...
La monté est finalement assez vite avalée et, vers 12 h 15, nous sommes au sommet d'un superbe point de vue... sur les vallée de l'Aragon.
C'est un peu la même impression qu'au sommet du Pic du Midi : nous dominons de plus de 2500 m la plaine, les lacs d'Ainsa et de Graus, et nous toisons un peu plus loin le Tossal de Guarra qui était particulièrement bien enneigée (l'eau dans les canyon doit être froide et abondante).

Après une bonne heure de pause au sommet, nous abordons la descente... en petits virage pour les uns, en grands pour les autres.

La pente est là encore gigantesque : près de 500 m d'une seule traite...
J'y ai enchaîné 350 virages bien serrés, dans une neige presque exceptionnelle, en tout cas très agréable à skier.

Nous avons poussé le plaisir pour profiter au maximum de la descente, ce qui nous a contraint à rechausser les peaux pour remonter près de 150 m de dénivelé, d'où les 1600 m à absorber dans la journée.

Mais, le temps passe, la neige chauffe et, arrivé en haut de la grande pente problématique, celle ci a une fâcheuse tendance à partir par couche successive.

Je passe le premier, déclenche une coulée d'une dizaine de mètres de largeur sur 20 cm d'épaisseur, ce qui a le mérite de nettoyer la  pente et de sécuriser ainsi une bonne partie de la descente...

Le reste ne présente plus de danger (ni de plaisirs), juste quelques cailloux qui vont se régaler de nos semelles.
A 16 h 20, nous étions aux tentes pour une halte bucolique bien mérité...

Bref, une superbe balade, rare, lointaine, isolée, avec du grand ski et des paysages à couper le souffle et ce, dans un isolement total...